API Galaxies et Grandes Structures

Diverses Ă©quipes de l’Observatoire travaillent sur tout ou partie du continuum allant de la formation des grandes structures de l’Univers Ă  la structure de notre propre Galaxie. Les modèles thĂ©oriques, simulations numĂ©riques et observations s’attèlent Ă  dĂ©terminer les conditions dans lesquelles la formation des galaxies s’est faite et la physique en jeu dans leur Ă©volution des hauts redshifts aux bas redshifts. Le modèle cosmologique standard, dans lequel les structures se forment et Ă©voluent dans une compĂ©tition entre l’expansion de l’Univers et la gravitation, inclut un secteur sombre, matière noire et Ă©nergie noire, qui fait l’objet de nombreux travaux au sein de l’établissement. Les objectifs de ces travaux sont de caractĂ©riser ces Ă©lĂ©ments par des prĂ©dictions thĂ©oriques et des contraintes observationnelles, des grandes structures aux galaxies individuelles : on compare par exemple des prĂ©dictions provenant de divers modèles d’énergie noire aux observations des grandes structures (par exemple par Euclid) ou, Ă  plus petite Ă©chelle, on teste l’influence de la matière noire, standard ou non, sur la dynamique de galaxies individuelles. La formation des premières galaxies est Ă©tudiĂ©e par des investigations sur l’époque charnière de la rĂ©ionisation de l’Univers, notamment par des simulations numĂ©riques qui seront comparĂ©es aux observations Ă  venir (par le radio-tĂ©lescope SKA), par la dĂ©termination des propriĂ©tĂ©s des galaxies Ă  haut redshift observĂ©es par les grands tĂ©lescopes en optique et infrarouge (VLT, ELT, JWST,…) et par l’utilisation de sondes astrophysiques telles que les gamma-ray bursts (notamment ceux qui seront dĂ©tectĂ©s par le futur satellite SVOM). La physique baryonique, notamment aux Ă©chelles des galaxies ou amas de galaxies, fait l’objet de nombreuses investigations : on essaie de mieux caractĂ©riser la formation d’étoiles dans les galaxies et de dĂ©terminer quels sont les facteurs la favorisant ou la freinant, de comprendre les mĂ©canismes en jeu dans le cĹ“ur des galaxies, hĂ©bergeant des noyaux actifs (Ă  noter que l’étude du trou noir central de la Voie LactĂ©e par GRAVITY devrait nous Ă©clairer sur ce point), ou encore de quantifier les mĂ©canismes d’accrĂ©tion et de perte de gaz par les galaxies (par ex. par les observations IRAM, ALMA, JWST). Ces travaux Ă  diffĂ©rentes Ă©chelles et diffĂ©rents redshifts s’informent les uns les autres : l’étude du contenu et des mĂ©canismes d’évolution des galaxies Ă  haut redshift Ă©claire par exemple les observations des galaxies proches, et l’étude de phĂ©nomènes dynamiques au sein de la Voie LactĂ©e peut contraindre les paramètres de modèles cosmologiques.

Cette action pluriannuelle incitative vise ainsi à encourager ou initier la construction de projets scientifiques bénéficiant de la mise en commun d’expertises thématiques (concernant les sujets précédemment cités) et méthodologiques : instrumentation (par ex. développement du spectrographe MOSAIC), observations (multi-longueurs d’onde), théorie (développement de modèles analytiques), simulations numériques (à diverses échelles), traitement de grands volumes de données (par ex. par les techniques d’apprentissage machine).